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mariage homosexuel - Page 2

  • Tour d'horizon... (47)

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    Au sommaire, cette semaine :

     - sur Infoguerre, Alain Mermoud explore les dessous des révélations sur les sociétés offshore et les paradis fiscaux...

    Opération “Offshore Leaks” : qui manipule qui ?

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    - sur Marianne, Marc Crapez revient sur le mantra anti-protectionniste des gourous du libre-échangisme

    Les gourous du libre-échangisme

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    - sur Causeur, Jérôme Leroy a le rire amère à propos de la fermeture de la raffinerie Petroplus et du vote de la loi sur le mariage homosexuel...

    Champagne et dragées à Pétroplus

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  • Subjectivisme, relativisme, mercantilisme !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Anne-Marie Le Pourhiet, cueilli sur Causeur et consacré au vote de la loi Taubira sur le mariage des homosexuels. Anne-Marie Le Pourhiet est professeur agrégé de droit public et spécialiste du droit constitutionnel.

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    Le pourtoussisme a vaincu !

    Ça y est, c’est fait. En votant « le mariage pour tous », la gauche française vient de larguer définitivement le peuple et de sceller officiellement son adhésion au libertarisme et au relativisme culturel, à la mondialisation heureuse et au mercantilisme triomphant. Deux hommes et deux femmes vont pouvoir se marier et des enfants vont être affublés de deux pères ou deux mères, hourra !  Madame Taubira aura oublié, dans sa « réforme de civilisation »,  sa culture créole qui réserve le lundi gras du carnaval antillais aux « mariages burlesques » entre des hommes déguisés en femmes et des femmes travesties en hommes. Ces transgressions, qui s’achèvent le mercredi des Cendres lorsque l’on brûle Vaval  et que l’on rétablit la norme biologique et anthropologique, vont désormais être inscrites de façon pérenne dans notre Code civil. L’on comprend les réticences des élus d’outre-mer, heurtés dans leur culture mais aussi dans leur conscience de gauche. L’homo festivus de Philippe Muray a donc gagné et nous allons bientôt avoir le carnaval tous les jours avec ses étonnantes marches nuptiales dadaïstes. Son « pion progressiste » a  réussi à faire copier cent fois aux parlementaires : « La loi naturelle n’est qu’un serpent de mer réactionnaire ! Le mariage n’est qu’une construction sociale » !
    Le culte néolibéral du no limit, commun à la gauche paillettes et à la droite bling-bling, achève ainsi son entreprise de démolition des repères et de sabotage des valeurs communes. La prochaine initiative du gouvernement, après le changement de genre à l’état-civil sur simple déclaration à la mairie en présence de deux témoins, sera sans doute l’ouverture du droit à l’avortement pour les hommes et  l’interdiction pour ceux-ci d’uriner debout à l’instar du « modèle suédois » cher à Madame Belkacem. On n’arrête pas le pourtoussisme, c’est la logique mécanique et infernale du principe de non-discrimination à l’œuvre dans les directives des technocrates européens et la merveilleuse  jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme postmoderne.
    Puisque tout se vaut, rien ne vaut et la devise de la République et du mécano européen dans lequel elle s’est perdue devient : subjectivisme, relativisme, mercantilisme. L’intérêt général et le bien commun sont sacrifiés à la tyrannie de minorités mues par l’égocentrisme et le ressentiment, mais dotées de puissants moyens d’intimidation et de financement.
    Bien sûr, la tradition républicaine possède en théorie un gardien dont on enseigne qu’il a pour mission d’empêcher une majorité passagère de remettre en cause le contrat social de tous les Français tel qu’il résulte de la lettre et l’esprit de la Constitution et de son préambule. Les regards se tournent donc en dernier recours vers le Conseil constitutionnel. Il lui suffirait de constater cette évidence objective que la définition du mariage et de la filiation, désignant l’union procréative d’un homme et d’une femme, est un principe fondamental non pas créé mais « reconnu » par les lois de la République, puisqu’il la précède depuis que le monde est monde. Ce seul constat parfaitement objectif et impartial suffirait à obliger nos dirigeants à convoquer le peuple aux urnes pour ratifier un bouleversement du Code civil que les juristes tiennent à raison comme la « constitution civile de la France ».
    Mais l’on affirme « de source autorisée » que le Conseil constitutionnel, habitué à « filtrer les moustiques et laisser passer les chameaux », s’apprêterait à refuser de constater un tel principe en considérant qu’il n’a pas un pouvoir d’appréciation identique à celui du parlement et qu’il est donc « loisible au législateur » de décider que deux hommes ou deux femmes peuvent s’accoupler et engendrer. Il suivrait ainsi la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne qui a déjà évacué l’homme et la femme de la définition du mariage et s’alignerait sur son courageux homologue espagnol dans le cadre d’un lénifiant « dialogue des juges ».
    Bizarrement, cependant, la loi Taubira ne touche pas à l’article 312 du Code civil selon lequel « l’enfant conçu ou né pendant le mariage a pour père le mari », ce qui ne « colle » pas du tout avec la nouvelle notion pourtoussiste de « parents de même sexe ». L’objectif constitutionnel d’intelligibilité de la loi, consacré par le Conseil constitutionnel lui-même, fera manifestement les frais de cette collision entre l’artificialisme mimétique et une réalité biologique têtue, dans ce qui sera devenu un anti-code civil « adapté à l’évolution de la société », c’est-à-dire post-humain.

    Anne-Marie Le Pourhiet (Causeur, 23 avril 2013)

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  • Extension du domaine de la lutte !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue percutant de Jean-Yves Le Gallou, cueilli sur Polémia et consacré à l'extension à donner au mouvement de protestation contre la loi Taubira.

     

     

     

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    Vote de la loi Taubira : extension du domaine de la lutte

    Le vote de la loi Taubira ne sonne pas le retour à l’ordre LGBT protégé par les CRS. Il précède la poursuite, l’amplification, l’approfondissement et l’extension du domaine de la lutte. Le gouvernement va avoir du mal à faire rentrer le dentifrice dans le tube ! Chaud, chaud, le printemps sera chaud !

     

    Poursuite du domaine de la lutte : la bataille pour le référendum, le vote pour tous
    Une loi votée n’est pas une loi promulguée. Une loi promulguée peut être suspendue (comme le fut le CPE en 2006). Une loi promulguée peut être abrogée. Trois raisons pour les adversaires de la loi Taubira de maintenir la pression au moins durant tout le mois de mai, et de réclamer « le vote pour tous », le vote pour tous les Français, et non pas pour les seuls élus d’assemblées de moins en moins représentatives : rappelons que les députés socialistes qui ont voté la loi Taubira ont réuni seulement 16% des électeurs inscrits au premier tour des élections législatives de juin 2012. Pour apaiser les esprits, il faut faire les Français juges de la loi Taubira et les consulter par référendum. Laissez-nous voter !

    Approfondissement du domaine de la lutte : la bataille pour remettre l’école à l’endroit, la bataille pour les familles
    Le gouvernement promeut d’autres projets hostiles à la famille : mise en cause des principes fondateurs des allocations familiales, enseignement de la théorie du genre à l’école (dès la maternelle !). Depuis 30 ans les familles subissent les dérives aberrantes de l’Éducation nationale, dans l’enseignement public comme dans l’enseignement privé. Elles doivent relever la tête et s’opposer aux peillonneries. Les réunions de parents d’élèves et les réunions parents/profs doivent servir à faire entendre le point de vue des majorités. La France des invisibles doit cesser d’être silencieuse. Il faut aussi combattre mairie par mairie, département par département et région par région les subventions publiques accordées aux lobbies qui imposent leurs lubies.

    Extension du domaine de la lutte : la contestation et l’imagination ont changé de camp
    La bataille contre la loi Taubira a fait émerger de nouvelles formes d’action : veilleurs, happenings de rue, printemps français, mères en colère, apéros pour tous, mères pour la paix, Hommen, interpellations démocratiques de personnalités conformistes. Il est légitime de demander des comptes à ceux qui prétendent représenter le peuple et qui gouvernent au service des minorités, qu’elles soient sexuelles, ethniques, religieuses, sectaires, financières ou immobilières. Le temps est venu de l’opposition « au quotidien » et sur tous les grands sujets, économiques, sociaux, sociétaux, fiscaux, urbanistiques. Ce n’est pas seulement « on ne lâche rien », c’est aussi « on ne lâche sur rien ». Y compris contre les médias quand ils se comportent en organes de propagande et non pas d’information. Il n’y a aucune raison de continuer à accepter sans mot dire les bidonnages et les Bobards. La crainte doit changer de camp. L’arme fatale : le rire, la dérision, la bonne humeur.

    Mai 2013, la revanche de mai 1968 ?
    Mai 68 a engendré un cycle de ruptures : ruptures morales (« Jouissons sans entraves »), rupture des identités (« Nous sommes tous des juifs allemands »), rupture des protections économiques (« Frontière=répression »). Les projets de François Hollande – dénaturation du mariage, droit de vote des étrangers, grand marché transatlantique – représentent l’aboutissement de ce cycle. La mobilisation du printemps 2013 peut en marquer la fin.

    C’est une rupture idéologique : le retour du sens, le retour des traditions, le retour des enracinements, la révolte de la majorité contre la dictature des minorités. C’est aussi une rupture technologique : c’est la classe médiatique qui a imposé l’idéologie Mai-68, ce sont les médias alternatifs qui la balayent. C’est enfin une rupture générationnelle : la génération 1968 – de Valls, ministre de l’Intérieur, à Bergé, ministre du nouvel ordre moral et médiatique – est bousculée par une génération de trentenaires ardents. La lotta continua ? Non, la lutte commence ! Sempre Avanti !

    Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 23 avril 2013)

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  • Conversation avec Alain de Benoist... (4)

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist à Nicolas Gauthier et publié sur Boulevard Voltaire. Alain de Benoist y évoque le mariage homosexuel et la contestation à laquelle il a donné naissance...

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    Frigide Barjot a fait avorter le mouvement !

    Si on ne vous a guère entendu sur la question du Mariage pour tous, votre revue, Éléments, a publié un copieux dossier qui réduisait à néant les théories du genre. Faut-il découpler ces deux questions ou sont-elles consubstantielles ?

    Le Mariage pour tous est réclamé par une minorité de minorité, qui représente au total moins de 1 % de la population. En Espagne, où le mariage gay a été légalisé en 2005, le mariage entre individus de même sexe ne représente que 0,6 % de l’ensemble des mariages. L’idéologie du genre (« gender »), elle, concerne tout le monde. Dans la mesure où elle prétend que les enfants sont à la naissance « neutres » du point de vue sexuel, où elle affirme que le sexe biologique ne potentialise en rien les préférences sexuelles de la majorité des individus, et que le sexe (il n’y en a que deux) doit être remplacé par le « genre » (il y en aurait une multitude, constituant autant de « normes » que les pouvoirs publics auraient le devoir d’institutionnaliser), elle aboutit en fait à nier l’altérité sexuelle, ce qui témoigne d’un confusionnisme total. L’idéologie du genre s’inscrit dans un fantasme de liberté inconditionnée, de création de soi-même à partir de rien. Avec elle, il ne s’agit plus de libérer le sexe, mais de se libérer du sexe. N’y voir, comme on le fait au Vatican, qu’un moyen détourné de « légitimer l’homosexualité » est pour le moins réducteur.

    J’ajoute que, dans un pays où deux enfants sur trois naissent désormais hors mariage, on ne peut pas dire que les hétérosexuels apparaissent aujourd’hui comme de très crédibles champions du « mariage traditionnel » (qui n’est en fait rien d’autre que le mariage républicain). Aujourd’hui, d’ailleurs, il n’y a plus guère que les prêtres et les homos (ce sont parfois les mêmes) pour vouloir se marier. Quant à ma position personnelle, elle se résume en une formule : je suis pour le mariage homosexuel et contre le mariage des homosexuels. En clair, je pense que le mariage classique, dans la mesure où il est une institution fondée en vue d’une présomption de procréation, ainsi que le montre son étymologie (du latin matrimonium, dérivé de mater, « mère »), doit être réservé aux couples hétérosexuels, mais je ne suis nullement hostile à un contrat d’union civile permettant à des personnes de même sexe de pérenniser leur union. Je suis favorable, par ailleurs, à l’adoption pour tous, mais hostile à l’adoption plénière dans le cas des couples homosexuels. En fait, concernant le mariage, tout est affaire de définition : soit on y voit un contrat entre deux individus, soit on y voit une alliance entre deux lignées. Ce n’est pas la même chose.

    Que vous a inspiré la mobilisation des trois manifestations organisées par Frigide Barjot, à laquelle certains ont reproché la dimension « attrape-tout », quand ils ne la traitaient tout simplement pas de « conne », tel un hebdomadaire d’extrême droite bien connu ?

    Frigide Barjot a eu parfaitement raison de ne pas donner une coloration confessionnelle ou homophobe à ces manifestations. Mais je voudrais quand même faire une remarque. Les adversaires du Mariage pour tous n’ont pas hésité à présenter le mariage gay comme un « bouleversement anthropologique » ou un « changement de civilisation » (ce qui est un peu exagéré). Question : quand on allègue un enjeu aussi apocalyptique, est-il raisonnable de se rassembler autour de quelqu’un dont le nom est synonyme de dérision ? C’est un peu comme si l’on lançait un mouvement pour le respect des victimes d’un génocide sous le nom de Prosper yop la boum !

    Ce que je reprocherai à Frigide Barjot, c’est d’avoir fait preuve de légalisme excessif et de n’avoir pas compris qu’une manifestation a d’autant moins à respecter la légalité qu’elle entend lui opposer une légitimité. N’ayons pas peur des mots : une manifestation est un acte de guerre politique. On y est appelé à prendre et à donner des coups. En bref, c’est une épreuve de force. Vouloir éviter cette épreuve de force est une faute grave. Avec des défilés familiaux bon enfant, rose bonbon Bisounours, on montre qu’on existe, mais rien de plus. On n’est pas en position d’exiger quoi que ce soit. La plus grande erreur a été d’obtempérer à l’interdiction de défiler sur les Champs-Élysées. Il fallait, au contraire, maintenir le mot d’ordre, surtout quand on se flatte de mobiliser plus d’un million de personnes. Aucune force de police ne peut barrer l’accès d’une artère quelconque à un million de manifestants ! En désavouant ceux de ses partisans qui tentaient de déborder les forces de l’ordre, Frigide Barjot a fait avorter le mouvement qu’elle avait elle-même déclenché, alors que celui-ci était en train de se transformer en vague de fond contre le régime.

    Vous faites allusion à l’extrême droite. Laissez-moi vous dire que vous avez tort de lui prêter attention. Cela fait un siècle au moins qu’elle n’a plus rien à dire. Aujourd’hui, elle en est encore à croire que la France est dirigée par des socialistes, ce qui montre qu’elle n’a vraiment pas les yeux en face des trous (et subsidiairement, qu’elle n’a pas la moindre idée de ce qu’est le socialisme).

    D’autres encore prétendent que les actuels enjeux politiques et sociaux seraient prioritaires vis-à-vis de leurs actuels homologues sociétaux. Ont-ils raison ?

    Tous les sondages montrent que la situation économique et sociale constitue le principal sujet de préoccupation des Français. Par comparaison, les réformes « sociétales » apparaissent comme autant de procédés de diversion, alors que les plans de licenciement se multiplient et que l’emprise du capital se resserre un peu plus tous les jours. Il faut être conscient, cependant, que le libéralisme forme un tout. Le libéralisme sociétal de la gauche et le libéralisme économique de la droite reposent sur les mêmes postulats fondamentaux, à savoir la primauté du droit naturel des individus à « s’autodéterminer » comme seule instance normative de la vie en société. L’un et l’autre relèvent d’une même libéralisation de l’économie générale des échanges humains. Il est évident que c’est en régime capitaliste que l’individualisme hédoniste trouve le mieux à s’épanouir : ni morale, ni frontières. C’est ce qui explique le ralliement de tant de « repentis» de Mai 68 au modèle du marché.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 13 avril 2013)
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  • L'engagement paillettes...

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue , cueilli sur le site Idiocratie et consacré à l'argumentation de l'"aristocratie" progressiste dans le débat autour du mariage homosexuel...

     

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    L'engagement paillettes


    Dimanche 27 janvier, au théâtre du Rond-Point, on défendait le mariage pour tous mais les petits fours n’étaient pas pour tout le monde. Il n’y avait pas assez de place pour accueillir le public arguait-on du côté de l’organisation. Il ne s’agissait pas en effet d’ouvrir grand les portes au tout venant. L’égalité a ses limites. Où donc aurait-on mis Laurence Ferrari, Lara Fabia, Manuel Valls et Valérie Trierweiler ? Chacun à sa place, la fine fleur de l’aristocratie progressiste ne fraie pas avec la piétaille.

    La soirée de Bergé a simplement achevé de démontrer que la lutte en faveur du « mariage pour tous » est surtout menée au profit de quelques-uns. Réduisons ce noble combat à ce qu’il est : un divertissement sociétal et télégénique mené par une petite intelligentsia tyrannique qui cherche à s’inventer des raisons de croire qu’elle est encore de gauche, qu’elle est progressiste, qu’elle est égalitaire. De croire ? De convaincre au mieux ceux qui seraient encore assez naïfs pour penser que tous ceux qui étaient là dimanche en ont encore quelque chose à foutre de l’égalité qu’ils ont constamment à la bouche. Ce n’est pas pour rien que tous ceux-là se pressaient à la mangeoire d’un homme capable de déclarer : « Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence? »[1] Nous sommes aujourd’hui dans une situation de confusion idéologique telle que ce genre de cynisme peut passer pour du progressisme. On devine cependant, que pour les stars présentes ce soir-là au théâtre du Rond-point, le fait de pouvoir être vu à la soirée Bergé faisait office de brevet de respectabilité en garantissant l’estampille « défenseur de la liberté et des droits ». Le geste de la chanteuse Shy’m la veille qui a décidé de faire du bouche à bouche à une de ses danseuses en plein show participe de la même logique : s’afficher comme tolérante et cool, soit fréquentable et banquable. Cela n’a rien à voir avec l’engagement, il s’agit d’une stratégie de communication, simpliste mais efficace.


    Jean-Laurent Cassely l’écrivait très justement dans Slate il y a quelques jours, une partie de l’intelligentsia de gauche est dans l’impasse aujourd’hui. Elle n’a plus d’engagement social, elle a abandonné toute préoccupation idéologique et peine à faire croire à sa radicalité militante. Il lui faut donc se fabriquer un ennemi et composer pour cela « l’illusion d’une société réactionnaire et punitive » en faisant croire que « l'idéologie naturelle de la société du spectacle serait le "néoconservatisme", soit un mélange d'austérité religieuse, de contrôle éducatif impitoyable, et de renforcement incessant des institutions patriarcales, racistes et militaires.»[2] Tous les moyens sont bons dès lors pour s’afficher dans le camp du bien en brandissant les arguments les plus insolites et en usant des raccourcis les plus incroyables, ce qui autorise le député PS Christian Assaf à proclamer en pleine assemblée que « le temps du triangle rose est terminé ! » ou encore l’excellent Jean-Michel Ribes à conclure que « le papa et la maman, ça a donné Hitler ». Etait-il sérieux en sortant une telle énormité? Si c'est le cas, Roland Topor doit sûrement se retourner dans sa tombe…

    Dès lors, peu importent les arguments eux-mêmes avancés par ceux qui se déclarent opposés au mariage pour tous et à ses inévitables corollaires, adoption et extension de la PMA voire de la GPA, aucune des raisons invoquées pour justifier cette opposition ne compte puisque semblable opinion est tout simplement injustifiable aux yeux des défenseurs d’une certaine respectabilité intellectuelle. On peut en juger par exemple en considérant la passe d’arme qui a opposé dans le journal Le Monde la sociologue Nathalie Heinich et son confrère Alain Quemin. Dans une tribune publiée le 29 janvier, Nathalie Heinich croit bon de revenir sur quelques sophismes trop souvent utilisés par les partisans du mariage gay et notamment le fait de réduire le mariage à la simple reconnaissance d’un lien amoureux et à la reconnaissance institutionnelle d’une orientation sexuelle, ce qui revient à admettre que l’Etat ait un droit de regard sur la sexualité et l’intimité des personnes. « Faut-il accepter, au nom de l'égalité, que la sexualité entre adultes consentants devienne, pour tous - hétérosexuels comme homosexuels -, une affaire d'Etat ? C'est là une conséquence majeure de l'actuel projet de loi, qui mériterait d'être, pour le moins, discutée. »[3] Visiblement non pour Alain Quemin, partisan lui du mariage gay, qui réplique vertement à sa consœur le même jour[4] lui déniant toute légitimité à intervenir dans le débat et lui reprochant de ne pas user des références appropriées. On ne sera pas surpris d’apprendre que le dit Alain Quémin ne s’embarrasse pas quant à lui de références ou de légitimité tant ces deux arguments se voient systématiquement brandis face à quiconque a l’audace d’opposer aux partisans de l’égalité, de la fraternité et de la liberté un discours critique un tant soit peu cohérent et donc potentiellement menaçant. « Liberté, égalité, fraternité », c’est d’ailleurs la formule qui conclut l’acte d’accusation d’Alain Quemin, tout comme elle ponctue régulièrement l’argumentaire laborieux d’un Jean-Michel Ribes. La pauvre Nathalie Heinich se fatigue pour rien : même le dernier des illuminés peut la pulvériser en un tournemain en lui donnant du « Liberté, égalité, fraternité » et en l’accusant de ne pas avoir les références.


    La posture vertueuse permet donc de disqualifier toute tentative de mettre en avant les limites et les dangers recelés par certains aménagements législatifs et constitutionnels fondés sur l’amour du prochain, quel que soit son sexe. Ainsi, on peut penser que le débat autour de l’extension de la PMA ou de la légalisation de la GPA ne devrait pas trop durer, puisque selon les mêmes logiques, tous ceux qui mettront en avant les implications éthiques (le corps humains transformés en self-service), sociales (au vu des tarifs pratiqués on peut raisonnablement croire qu’il subsistera un léger différentiel social entre parents adoptifs et mère porteuse) voire eugéniques (le questionnaire visant à évaluer le capital génétique des donneurs de sperme ou des mères porteuses afin de garantir une satisfaction optimum de la clientèle est déjà une réalité dans les pays moins « en retard » que la France sur la question) de cette avancée se verront immédiatement et sévèrement recadrés en fonction du nouveau dogme de la Sainte Trinité de la Coolitude Morale, à savoir : tu n’es pas d’accord avec moi, tu es donc 1) homophobe, 2) raciste, 3) fasciste (cochez la case correspondant à la situation, voire cochez-les toutes). Le procédé est devenu traditionnel. On l’a vu à l’œuvre dans un autre contexte en 1992 lors de la campagne pour le oui à Maastricht, puis en faveur de la constitution européenne en 2005, autres grands moments du débat démocratique. Il est de bon ton aujourd’hui pour une partie des rebellocrates, comme disait le regretté Philippe Muray, de proclamer avec beaucoup de hauteur et de condescendance qu’il n’y a pas de débat sur les questions dont ils ont choisi la réponse. C’est une position qui était jusqu’à présent, et qui reste toujours dans une certaine mesure, très facile à défendre autour de combats – la défense du mariage pour tous, celle de l’adoption par les homosexuels, l’antiracisme, l’antifascisme…etc…etc…- consensuels et de thématiques généreuses qui sont au cœur de la coolitude, autrement dit d’un prêt-à-penser socialement acceptable qui est la clé de ce qu’on appelle aujourd’hui le « totalitarisme mou », c’est-à dire le flicage sympa mais ferme de chacun par chacun.


    Le danger de cette position dominante, sur le plan médiatique et social, de cette coolitude idéologique est qu’elle contribue à creuser de façon souterraine des clivages de plus en plus marqués et à former des antagonismes de plus en plus indépassables. Comment en effet ne pas mépriser la personne qui a le cynisme de prendre pour prétexte le respect des droits de la personne afin de réduire l’enfantement à un acte d’achat ? Comment à son tour ne pas considérer comme d'irrécupérables imbéciles ceux qui n'ont plus recours qu'à l'anathème et à l'insulte pour se justifier et n'hésitent pas ensuite à se présenter comme de perpétuelles "victimes de la haine"? De manière générale on peut simplement constater que la polémique autour du mariage homosexuel et la condamnation aussi agressive que systématique de tout ce qui ne ressemble pas à un consensus par les tenants du progressisme radical illustre non pas le divorce entre « la république et les catholiques » comme le fantasmaient quelques journaux mais également entre la gauche intellectuelle et le peuple, qui n’est plus cool, ni progressiste, ni fréquentable depuis longtemps. L'autre écueil que ne voient peut-être pas les partisans les plus belliqueux du mariage pour tous et les plus prompts à en appeler à la puissance publique pour punir les "discours de haine", c'est exactement celui que décrit Judith Butler, pourtant la papesse des théories du genre, dans son ouvrage Le pouvoir des mots. Politique du performatif: dès lors qu'on demande à l’État de devenir l’arbitre systématique des violences verbales exercées par des citoyens sur des citoyens au nom de la lutte contre la discrimination, « la résistance politique court le risque de se réduire à l’acte d’engager des poursuites ».[5] C'est bien en un sens ce en quoi se sont transformés les acteurs de la radicalité militante gay et lesbienne: en petits flics procéduriers désormais incapable d'user d'autres moyens rhétoriques que celui de la posture victimaire, de l'insulte et de la menace juridique face à la moindre contradiction. 

           Si les participants à la manif pour tous du 13 janvier n'ont pas refait 1984 en égalant l'ampleur du mouvement en faveur de l'école libre, les LGBT ont quant à eux accouché de leur premier enfant: un 1984 orwellien de pacotille dans lequel le langage est constamment suspect et la parole au service d'une réécriture du réel. Ajoutons à cela la possibilité que laissera dans un futur proche la PMA et la GPA pour quelques couples aisés (homosexuels et hétérosexuels d'ailleurs, à partir du moment où la brèche sera ouverte pourquoi se priver?) d'avoir des enfants à la carte et de louer les ventres comme d'autres louent leurs bras à l'usine et nous auront un avant-goût du 1984 à la sauce consumériste que défend Pierre Bergé. Salauds de riches.

    Des idiots (Idiocratie, 2 février 2013)

    Notes :

    [2] http://www.slate.fr/story/67615/campagne-mediatique-mariage-pour-tous. Jean-Claude Michéa. Retour sur la question libérale. Cité par Jean-Laurent Cassely.
    [3] http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/01/29/mariage-gay-halte-aux-sophismes_1823018_3232.html
    [4] http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/01/29/quand-le-risque-de-l-egalite-fait-perdre-la-raison_1824123_3232.html
    [5] Judith Butler, 2004, Le pouvoir des mots. Politique du performatif, traduit de l’anglais (Excitable Speech, Routledge, 1997) par Charlotte Nordmann, Paris, Éditions Amsterdam


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  • Mai 68, le retour ?...

    Le philosophe et sociologue Jean-Piere Le Goff a répondu aux questions du site Atlantico à propos du mariage homosexuel. Nous reproduisons ci-dessus le texte de cet entretien. Jean-Pierre Le Goff a récemment publié La fin du village (Gallimard, 2012) ainsi que La gauche à l'épreuve : 1968 - 2011 (Tempus, 2011).

     

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    Réformes sociétales : mai 68, le retour ?

    Atlantico : Dans son discours mercredi à l’Assemblée nationale, Christiane Taubira a déclaré : "Depuis des siècles, l’évolution du mariage va vers l’égalité. Aujourd’hui, nous parachevons l’égalité et nous en sommes fiers". A rejeter leurs opposants du mauvais côté de l'Histoire, les partisans du mariage homosexuel s'inscrivent-ils dans la tradition soixante-huitarde ?

    Jean-Pierre Le Goff : Ils s’inscrivent en partie dans cette tradition tout en la détournant et en l’orientant vers de nouveaux horizons qui n’ont plus grand chose à voir avec la logique de subversion de l’époque. Dans les années qui suivent mai 1968, le courant de la libération du désir qui s’opposait à l’extrême gauche traditionnelle entendait « disposer librement de son corps » en renversant tous les interdits et les tabous de l’époque. Dans ce cadre, l’homosexualité s’affirmait dans une logique de transgression et de subversion qui s’assumait comme telle, remettait en question l’idée même de normalité ou de norme en s’affrontant directement avec les institutions et les pouvoirs en place. Le Front homosexuel révolutionnaire (FHAR) mettait en cause le culte de la virilité, la famille et le patriarcat monogamique… Un slogan comme « le mariage pour tous » n’aurait pas eu de sens puisque la famille était considérée comme le lieu central de la répression du désir et de reproduction de la normalité.

    On peut mesurer les différences et le chemin parcouru depuis lors. Sous l’effet de la révolution culturelle de mai 68, la société a profondément changé, la mentalité hédoniste et libertaire s’est répandue, la société est devenue moins autoritaire et globalement plus tolérante vis-à-vis de l’homosexualité. La revendication du mariage homosexuel et de l’adoption des enfants s’affirme dans une logique communautaire de victimes ayant des droits. Elle participe du nouvel air du temps victimaire qui n’a de cesse de mettre en avant la souffrance et l’authenticité des sentiments pour faire valoir des idées et des conceptions qui ne vont nullement de soi, pratiquant une sorte de chantage affectif, exigeant de l’État et des institutions qu’ils répondent au plus vite à leurs revendications particulières. On est loin de la logique révolutionnaire des années post-68.

    Nous sommes passés d’une dynamique de catharsis et de transgression à une  banalisation paradoxale qui entend jouer sur tous les plan à la fois : celui de la figure du contestataire de l’ordre établi qui prend souvent les traits d’un nouvel antifasciste festif, celui de la minorité opprimée, celui de la victime ayant des droits et exigeant de l’État qu’il satisfasse au plus vite ses revendications, celui du Républicain qui défend la valeur d’égalité, celui des bons pères ou des bonnes mères de familles selon les normes traditionnelles et qui, comme tels,  ne peuvent pas faire de mal aux enfants… Mai 68 est loin et, en partie sous l’effet de son « héritage impossible », nous sommes entrés dans un nouveau monde bariolé et confus où l’irresponsabilité domine.

     

    En refusant tout débat au motif que ce serait aller contre le sens de l'Histoire, font-ils preuve du même sectarisme et du même aveuglement que leurs prédécesseurs ? Tombent-ils dans les mêmes dérives ?

    Jean-Pierre Le Goff :  Historiquement, la gauche est inséparable de la question sociale ; son attention particulière à la classe ouvrière et aux couches populaires est un facteur central de son identité. Ce que j’ai appelé la « gauche morale » ou plus précisément le « gauchisme culturel », a pénétré la gauche traditionnelle dans le sillage de la « révolution culturelle » de mai 68, et plus précisément au début des années 1983-84, quand la gauche a opéré un tournant dans sa politique économique, tournant qui n’a jamais était clairement assumé. Alors que l’ancienne doctrine socialiste tombait en morceaux, la gauche s’est alors de plus en plus affirmée comme moderniste et branchée dans le domaine des mœurs et de la culture. Ce qui n’a pas manqué de provoquer des contradictions en son sein.

    La gauche aujourd’hui au pouvoir a pris très vite le tournant de la rigueur et le chômage de masse continue d’exercer ses effets démoralisateurs et destructeurs dans la société. Dans le même temps, la gauche monte en exergue une question qui divise profondément le pays, en croyant qu’on l’oubliera vite une fois la loi votée. Bien plus, elle érige désormais une question sociétale, comme celle de l’homoparentalité, comme un élément central de démarcation politique entre droite et gauche, alors que cette question est en partie transversale. Elle reporte en fait sur ces questions sociétales les restes d’une sorte de « progressisme » qu’elle a, pour le moins, le plus grand mal à faire valoir dans le champ économique et social. Les schémas de l’antifascisme, de la lutte des classes, se réinvestissent sur les questions sociétales avec un le dogmatisme et un sectarisme d’autant plus accentués que la doctrine antérieure est en morceaux, ne subsistant que sous la forme de restes éparpillés que l’on monte en exergue selon les circonstances (« Faire payer les riches », « Mon ennemi c’est la finance »…) Un pas nouveau me semble avoir été franchi quand un responsable socialiste a tout bonnement déclaré qu’on ne pouvait dissocier la gauche sociale et la gauche sociétale. Désormais, le « progressisme » se mesure à l’adaptation au plus vite des évolutions dans tous les domaines, fussent-elles problématiques. Ce « progressisme » nouveau se retrouve également au sein d’une partie de la droite, elle aussi mal en point.

    En officialisant ce nouveau tournant moderniste et en se faisant en quelque sorte le propriétaire attitré, la gauche prend un risque important : celui de se couper d’une partie de ses électeurs, notamment les chrétiens de gauche, et de ses élus de terrain qui ne partagent pas cette orientation et se trouvent aujourd’hui réduits au silence. En faisant voter cette nouvelle loi, la gauche au pouvoir accentue les fractures sociales et culturelles qui traversent la société française et que l’extrême droite se fait fort d’exploiter. Elle donne l’image d’un État partisan, d’hommes d’États transformés en militants, d’un Président qui, sur cette affaire de l’homoparentalité, n’est pas celui de tous les Français. Concernant les questions relatives à l’écologie ou les question sociales, la gauche prend par contre beaucoup plus son temps en ne cessant de mettre en avant la « participation citoyenne » et la concertation. La façon dont cette loi, qui concerne des questions anthropologiques, a été promulguée, discutée et votée au plus vite, contribue un peu plus à la dégradation du climat politique. Enfermée dans un « entre soi » politico-médiatique, jouant sur un électoralisme à courte vue et ne sachant plus trop où elle va, la gauche opère une nouvelle fuite en avant, qui risque de la couper un peu plus des couches populaires, d’une bonne partie de la population qui ne partage pas ces orientations et pour qui cette nouvelle loi constitue un seuil qui ne fallait pas franchir. 

     

    Mai 68, qui à l’origine était un mouvement de contestation de la société de consommation, semble surtout avoir marqué son triomphe. Le mariage homosexuel, présenté par ses partisans comme un combat pour l'égalité, pourrait, s’il ouvrait la voie à la PMA et la GPA, conduire à la marchandisation des corps et de l’enfant. Finalement, les défenseurs du mariage homosexuel sont-ils les "idiots utiles" de la société de marché ?   

    Jen-Pierre Le Goff : Il s’agit de ne pas tout confondre. Dans le domaine politique, l’égalité citoyenne fait que la voix de chaque citoyen compte dans l’élection des représentants de la nation et pèse sur les orientations et les choix politiques. Dans le domaine économique et social, la réduction des inégalités s’inscrit dans une perspective de justice sociale. Appliquée à des domaines qui relèvent de l’anthropologie, cette exigence d’égalité change radicalement de registre et ouvre une boîte de Pandore. Elle concerne de fait, qu’on le veuille ou non, une donnée de base fondamentale de la condition humaine. Ce n’est pas l’homosexualité comme telle qui est en question. Elle a toujours existé, elle a été plus ou moins bien tolérée ou réprimée selon les sociétés, les civilisations, les époques historiques. Aujourd’hui la lutte contre ce qu’on appelle désormais l’« homophobie » demeure d’actualité. Mais les partisans du « Mariage pour tous » font tout pour esquiver, rendre hors sujet ou secondaire une question essentielle pour notre avenir commun : la façon dont les êtres humains conçoivent la transmission de la vie et la filiation. Ce qui me frappe le plus, c’est la légèreté et la précipitation avec lequel on traite cette question au nom d’une lutte contre les inégalités et les discriminations qui fait fi de toute dimension anthropologique ou qui  considère cette dernière comme une simple « superstructure », une « construction sociale de la réalité » qu’il s’agit simplement d’adapter aux évolutions, alors qu’elle met en question une donnée fondamentale de la condition humaine. En l’affaire le « principe de précaution »  – qui est devenu un leit-motiv dès qu’il s’agit des espèces en voie de disparition ou de certaines recherches et expérimentations scientifiques et techniques  – est mis hors champ concernant l’humain, au nom d’une passion de l’égalité, d’un hubris qui se veut doux et décomplexé dans un climat de confusion intellectuelle et éthique.

    Jean-Pierre Le Goff (Atlantico, 31 janvier 2013)

     

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